Je me suis dit "tiens, du Cairanne, j'en bois jamais, ça me fera un vin du Rhône à tester". Il faut dire que ce Cairanne 2012 du domaine Augier était vendu à prix doux pour la foire aux vins de super U (4,50€) et que ça me semblait une bonne entrée en matière.

 Je l'ai ouvert deux jours avant et ouahhhh ça te pète aux papilles : c'est un vion épais et lourd, épicé et alcoolisé. Mais c'est le premier jour. Par contre avec la côte de boeuf au barbecue, le vin s'ouvre et s'épanouit, tapisse le palais chaleureusement, c'est fort et tannique mais ça passe très bien. Ceci dit, c'est pas ma tasse thé...

Après le Jurançon voici une Fleurie 2011 pour continuer sur ma série "les vins discount c'est pas cher mais c'est pas top". Cette fois-ci chez Aldi j'ai topé cette bouteille de Fleurie "cuvée de l'ancienne" (quel talent marketting déplorable...) pour 5€ environ (pas cher pas cher pour de la Fleurie) :

 Bon... ça se boit. c'est fruité, c'est enveloppant mais ça manque de subtilité, de complexité et de longueur. La bouche est courte, le fruit s'évapore, l'alcool est tenace ; bref c'est pas génial. Cependant, il ne faut pas tout jeter car pour le prix c'est honorable et c'est même plus réussi qu'un côte du rhône basique à 5€ chez Carrouf ou Auchan. L'avantage, donc, d'acheter des AOC chez les discounteurs c'est que ça donne une idée de cuvées d'ordinaire assez chères. C'est ni plus ni moins de la démocratisation ^_^ !

 Ce JP Selles est un gros producteur de vin à côté de Lyon (cf. CCI de Lyon) ; Vinexpo synthétise "La société Selles Vins est spécialisée dans le sourcing, l'embouteillage et la commercialisation de vins tranquilles en provenance de la Grande Bourgogne, la Vallée du Rhône et la Provence. Situé à proximité de Lyon, Selles Vins dispose d'un site d'embouteillage alliant performance et flexibilité." (c'est quoi le sourcing ?)

J'oubliais : la Fleurie, je voulais en boire car c'est le narrateur de l'excellent roman de Joanne Harris : Vin de bohème, que je vous recommande !

La semaine dernière nous étions invités chez des amis. Pour une fois je n'avais pas amené de vin mais un dessert. Du coup, ils me font choisir parmi les bouteilles qu'ils ont récupérées d'on ne sait trop où. Il y avait pas mal de vins du Rhône, et puis ils me sortent cette bouteille improbable :

 Nom d'une pipe ! Un gigondas domaine Saint Gayan de 1994 ! Faut le garder que je leur dis ! Mais comme ils en avaient une caisse on ouvre un flacon et... excellente surprise, le vin a dû être bien conservé car il est superbe ! Nez puissant et aromatique, une belle robe claire qui tire sur le orange, un parfum boisé, le vin est gras sur les bords du verre. En bouche, un vin charnu, tannins fondus et soyeux, très ample, le bois se fait discret. Pour moi c'est assez proche d'un St Emilion, pour sa légèreté et sa solidité.

 J'ai eu la chance de ramener deux bouteilles à la maison, dont une que nous avons ouverte pour un repas au fromage (avec les excellents produits de chez Xavier) et que nous avons bue avec un rôti de boeuf extra. Le vin a révélé sa puissance et même un certain petit goût de champignon très subtil (c'est pas le champignon moisi, hein !).

J'ai vu que le domaine est régulièrement cité dans le guide Hachette. Le site (http://www.saintgayan.com/) est digne des grandes maisons, tourné vers l'export. Le forum LPV mentionne ce gigondas comme classique et de garde moyenne. Chloé parle de sa visite au domaine en 2012.

J'avais un peu oublié de publier cette note, étant plutôt préoccupé par notre départ vers Toulouse.
Offert par mes adorables collègues de Yourcenar, ce Morgon tout jeune, de 2011, chouchouté par M. Lapierre, a été dégusté avec un rôti de porc :

   Un vin sombre, très profond, chaleureux mais léger en bouche, c'est du fruit qui glisse entre les dents : à dévorer !

Le site de la maison est époustouflant, tout simplement (http://marcel-lapierre.com)

Il y a un énorme topic consacré à Maurice Lapierre sur La Passion du Vin

Cave Privée fait un résumé des critiques (Parker et cie) pour la cuvée 2009

Après avoir passé un beau week-end en Chartreuse, à boire notamment un très bon Gamay de Savoie de chez Cruet,

je suis reparti sur un gamay avec un Chénas (cru du Beaujolais) de 2009, provenant du Domaine des Rosiers.

C'est frais en bouche (je l'ai même conservé au réfrigérateur quelques jours, technique que je recommanderai plus tard pour certains vins jeunes et qu'on ne peut pas boire en 3 jours), un léger goût boisé, du fruit, une robe claire mais un beau rouge, avec peut-être une note alcoolisée un peu trop prononcée. Mais cela reste  un vin de soif à recommander !

 Je l'ai acheté pour 5,79€ lors de la Foire aux Vins d'Intermarché. Le vigneron s'appelle Gérard CHARVET et ses vins sont cités régulièrement par le guide Hachette. En revanche, pas de site web !